Histoire de vie

Au travers de mon engagement dans l'interculturel

Ce n’est pas par hasard que je suis arrivée à l’étude du champ de l’interculturel. Je le définirai comme le domaine des interactions entre des personnes et des groupes de cultures différentes, incluant les relations et la communication interculturelle, les processus d’acculturation et les recherches comparatives entre groupes d’origines différentes. Mon parcours de vie m’a fait vivre dans des milieux fort différents, eux-mêmes en processus soit d’élaboration, soit de changement. Ces imprégnations, par des prises de conscience successives, m’ont conduite là où  j’estime en être aujourd’hui :   avoir apporté, avec  d’autres chercheurs et formateurs, ma contribution à la naissance du champ de l’interculturel et à son développement.

Je suis née à Tunis d’une famille juive tunisienne. J’ai connu dans mon enfance les vestiges de cette société juive traditionnelle avant qu’elle ne disparaisse complètement sous les coups de boutoirs de la francisation, de la modernisation et de la migration. Ainsi, trois de mes grands parents ne parlaient pas le français, dotés d’une nombreuse progéniture, tous profondément religieux, ayant connu cette vie où la religion est au centre de l’existence. Mon grand-père  maternel  avait construit un immeuble selon les  normes de la famille patriarcale, avec un appartement pour lui et sa femme et quatre appartements pour la famille de chacun de ses quatre fils tandis que ses filles, en se mariant, appartiendraient  à la famille de leur époux et vivraient dans la maisonnée de leurs beaux-parents ou à proximité. J’ai entendu ma mère toujours  parler avec nous, ses filles, en un français très correct, mais avec ses proches en judéo-arabe ou dans un mélange des deux langues. J’ai l’image d’une vieille grand-tante, toujours habillée à la turque avec des pantalons bouffants et ne parlant pas un mot de français.

Je suis en fait le produit de la troisième génération d’acculturation apportée par la colonisation française, de cette génération qui a connu presque essentiellement la scolarisation dans les écoles françaises et les modes de vie moderne. Je ne comprends pas le judéo-arabe, je suis peu attirée par la musique orientale et je me définis comme juive laïque. De plus, comme beaucoup de gens de ma classe sociale, je portais un regard réprobateur, voire dévalorisant sur toutes les manifestations « arabes » de nos modes de vie. Car toute ma jeunesse a baigné dans cette culture française hautement valorisée tant dans ma famille que dans la majorité de mes coreligionnaires. La France en nous apportant une ouverture au monde occidental, un statut d’égalité (mais pas automatiquement la nationalité), était pour moi une sorte de paradis à la fois proche et lointain. Proche, car j’en connaissais tous les fleuves et les départements, - alors que je  ne  savais rien de la géographie et de l’histoire de mon pays de naissance -;   mais aussi lointain, car je n’étais jamais allé en France, je ne fréquentais aucun enfant de colons et je n’avais pas la nationalité française.

En réalité je me sentais d’abord et avant tout juive, en premier lieu de par la structure même de cette société coloniale compartimentée qui définissait les individus par leurs appartenance à des groupes ethniques et/ ou religieux tout en instaurant une hiérarchie entre eux ; ensuite de  par mon appartenance à une minorité soudée, vivant regroupée, qu’elle soit riche ou pauvre, dans certains quartiers. Mais cette minorité juive côtoyait la majorité arabo-musulmane en l’absence de véritables contacts si ce n’est de patrons à salariés ou de maîtres à serviteurs. Quant aux Français, mes enseignants ou mes  camarades de classe, leurs rapports avec nous étaient distants, souvent condescendants à l’exception de quelques professeurs du secondaire qui m’ont éblouie par leur savoir et leur sensibilité.

Cette identité juive était  profonde et même ancrée à un niveau  viscéral. Ma famille faisait partie de toutes celles qui en s’élevant dans l’échelle sociale par l’enrichissement ou par l’accès aux études supérieures, avaient choisi la modernité et sa conception de la laïcité. Mais elle avait perdu de  sa ferveur religieuse, tout en continuant à pratiquer de façon formelle. Ainsi, je vivais les mutations d’une communauté  sans connaître son histoire propre et moins encore celle du judaïsme dans sa dimension universelle, sans comprendre les courants qui la traversaient, ni les formes qu’elle prenait selon les classes sociales et les lieux d’habitation. En fait, je me cherchais.

C’est pourquoi à l’âge de 17 ans, en quête d’un ancrage identitaire fondé sur un savoir et un choix et percevant de façon confuse qu’aucun avenir ne m’attendait en Tunisie où se manifestaient déjà les bouillonnements des revendications d’indépendance, je m’engageai dans un mouvement sioniste pionnier de gauche. J’en reçus avec beaucoup de plaisir des connaissances sur le judaïsme et le sionisme et je suivis aussi un endoctrinement dans le marxisme–léninisme pour me préparer à ma vie future.

Et, automatiquement,  une fois passé mon bac, j’émigrai en Israël  dans un kibboutz ayant un an d’existence. Si je mentionne  son âge, c’est que les conditions de vie y étaient très rustiques : dormir sous la tente, puis dans des baraquements et enfin dans des chambres en dur sans confort, ni meubles. Mais,  pour une jeune fille de 19 ans, cela n’était d’aucune  gêne. Ce qui comptait, c’était la réalisation d’une utopie fondée sur  la devise : «  A chacun selon ses besoins, à chacun selon ses moyens », considérée à l’époque par de nombreux jeunes de différents pays comme un idéal de société égalitariste s’opposant aux normes valorisées et valorisantes de la bourgeoisie. Et pour moi c’était une immersion  dans une mini société en rupture totale avec celle que j’avais connue jusqu’alors : travailler sans  recevoir de salaire, le kibboutz pourvoyant à tous nos besoins ; pas de propriété privée, jusqu’aux vêtements pour nous rendre en ville qui appartenaient à la collectivité ;  éducation collective des enfants dans la maison d’enfants  lesquels ne rencontraient leurs parents que deux à trois heures par jour après leur travail. Et encore, participation aux assemblées générales régulières du kibboutz où se prenaient toutes les décisions importantes le concernant, qu’elles portent sur sa vie économique, sociale et culturelle mais aussi  sur les demandes spécifiques de tel ou tel membre.

Au début pour moi c’était une expérience fascinante, enthousiasmée que j’étais par la force du collectif et par le sentiment que nous prenions notre vie en main. C’est bien plus tard que je découvris qu’il s’agissait d’un leurre : les décisions importantes étaient en réalité prises au sommet, par la centrale regroupant tous les kibboutz du mouvement. Mais à l’époque, je me sentais tout à fait en harmonie avec les normes et valeurs de ce milieu, tout en observant chez plusieurs camarades femmes originaires comme moi de Tunisie, leur ambivalence voire leur souffrance cachée de ne pas élever elles-mêmes leurs enfants. C’est aussi plus tard que j’ai compris que le kibboutz m’avait volé mes maternités, n’ayant eu  avec mes très jeunes enfants presque aucun moment  de cette proximité corporelle assurée par les soins physiques d’une mère.

Cette période m’a permis de commencer à m’approprier la culture israélienne par l’apprentissage de l’hébreu qui est devenu ma deuxième langue : progressivement, je m’exprimais sans difficulté, pouvais lire un journal ou assister à une pièce de théâtre, la lecture des romans étant restée une tâche difficile.
Au bout de quelques années, cette vie collective a commencé à me peser. D’une part, travaillant comme éducatrice de jeunes enfants après avoir passé  quelques mois  dans les champs et à la cuisine, je me demandais si c’était ce que je voulais faire toute ma vie, d’autant que les possibilités de métier pour les femmes étaient réduites malgré le principe d’égalité entre les sexes. De plus l’ingérence du collectif dans ma vie privée qui  passait des moments difficiles, accompagnée de son refus de  m’accordait une période d’études me révoltait  et je décidai de quitter le kibboutz qui dès lors m’a  considérée comme une paria.

Je partis pour Paris faire des études de psychologie  et ce fut une troisième immersion dans un nouveau milieu culturel. Je découvrais la France et les Français ou plutôt Paris et les Parisiens : son climat, son architecture, sa vie universitaire. Tout était si différent de ce que je m’étais imaginé ou que j’avais construit à travers ma scolarité, les livres et mes contacts   réduits avec les colonisateurs en Tunisie. Ainsi Paris, « ville Lumière », m’apparaissait sombre avec ses façades, à l’époque, noircies par la pollution, Par contre, les relations avec les étudiants, les cafés du quartier latin, la visite  des monuments  m’enchantaient et surtout la langue française avec toute sa richesse d’expression et ses nuances me fascinaient, alors que la mienne était bien pauvre. J’ai toujours aimé lire les discours du « récipiendaire » à l’Académie française et en réponse, celui de l’académicien qui l’accueillait.
 Mais, c’était plus une imprégnation par petites touches qu’une découverte organisée car toute mon énergie était investie dans les études afin d’obtenir les diplômes qui me permettraient d’exercer le métier de psychologue clinicienne en Israël. Et c’est ce que je réalisai après quatre ans d’études.

J’ai travaillé d’abord dans une consultation psychologique pour adolescents immigrés, puis au Ministère de la Santé  dans une  consultation d’Hygiène mentale et un centre de postcure. J’ai participé à une grande recherche sur les séquelles psychologiques de l’hémiplégie. C’est durant  cette  première partie de ma carrière, dans mon deuxième séjour en Israël que j’ai pris conscience de la nécessité de prendre en compte la variable culturelle.

Dans le  centre pour adolescents, le directeur, Reuven Feuerstein commençait à élaborer son « Programme d’Enrichissement Instrumental » qui s’est diffusé ensuite dans de nombreux pays, dont la France. Cette méthode est basée sur le principe que « toute personne est capable de changement, quels que soient son âge, son handicap et la gravité de ce handicap. Les enfants différents ont simplement besoin d'un surcroît d'attention et d'investissement personnel (…) Mais pour qu'un changement se produise, il faut qu'il y ait médiation humaine ». C'est là le deuxième pilier de la pensée du professeur Feuerstein : «  Le médiateur est la personne qui s'interpose entre l'enfant et le monde, qui interprète pour l'enfant ses expériences, qui réordonne, organise, regroupe, structure les stimuli auxquels l'enfant est exposé, en les orientant vers un objectif donné.  Et c'est cette médiation qui crée chez l'enfant la disposition à apprendre ».

Concrètement, à ce stade de sa recherche,  le directeur constatant les résultats catastrophiques aux tests mentaux d'enfants venus de milieux très défavorisés et analphabètes, peu ou pas scolarisés dans leur pays d’origine et de cultures bien différente de la culture israélienne moderne, nous demandait  de ne pas prendre en compte leurs  quotients intellectuels (QI)  qui étaient le plus souvent celui de débile léger ou profond. Nous devions tester leur capacité d’apprentissage en reprenant un à un leurs échecs aux items des tests,  en les guidant et en les stimulant.  Nous les psychologues évaluateurs, jouions le rôle de ce médiateur qu’il a ensuite développé. Grâce à cette approche, je me sensibilisais à l’influence sociale et culturelle  sur les performances  intellectuelles et aux dangereux biais de nos batteries de tests construits pour des populations occidentales.

Au Ministère de la Santé, je constatai que nous, psychiatres, psychologues et assistantes sociales, appliquions le même modèle de diagnostic et de thérapie, généralement d’orientation psychanalytique, à tous nos patients qu’ils soient originaires du Yémen ou de Pologne, d’Irak ou des États-Unis, d’Amérique latine ou nés en Israël. Jamais, ni la variable culturelle ni la trajectoire migratoire, ni le statut des appartenances replacés dans leurs contextes historique  économique et politique n’étaient prises en compte. Je percevais de façon confuse que nous perdions beaucoup d’informations qui nous auraient conduits à une meilleure relation et compréhension de l’autre. Je garde un souvenir très significatif, d’un patient que je suivais, âgé d’une vingtaine d’année. Il était arrivé à l’âge de 12 ans  du Maroc, étiqueté  dans son dossier comme psychopathe, troubles du comportement pour des petits faits de délinquance.  Dés les premiers entretiens, il m’a demandé de parler en français, alors que des trois langues qu’il connaissait : le judéo-arabe, l’hébreu et  le français, c’était cette dernière qu’il maîtrisait le moins. J’ai compris au fur et à mesure de nos rencontres que c’était la langue qui le   valorisait. Ses origines d’Afrique du Nord, sa famille analphabète, ses faibles résultats scolaires et sa délinquance le faisaient rentrer, aux yeux de la majorité israélienne née dans le pays ou originaire d’Europe de l’Est,  dans la catégorie de « primitif et violent ».

C’est par la prise en compte de cette domination des modèles occidentaux et de cette hiérarchisation des appartenances avec les préjugés qui leur étaient attribués, que j’entrouvris la porte des relations interculturelles. À l’époque, dans les années 60, peu nombreuses étaient les personnes originaires d’Afrique du Nord d’un haut niveau d’études  qui avaient émigré en Israël.  Je découvris, comme avec mon patient, la force des stéréotypes, des préjugés voire de la  discrimination à l’égard de cette catégorie de migrants, bien que, moi-même, je n’aie jamais eu à en souffrir. Je percevais seulement un certain étonnement quand on découvrait mes origines car  il est fréquent dans ce pays d’émigration de poser des questions à ce sujet.

D’ailleurs à l’époque, le débat sur le fossé qui sépare les Juifs sépharades[1] des Juifs ashkénazes[2] au détriment des premiers faisait rage et je me suis trouvée maintes fois à devoir défendre les défavorisés, sans avoir  d’arguments convaincants. Je me sentais impuissante et sans ressources, ne m’étant pas posé jusqu’alors la question du « qui suis-je ? » :

De culture et d’éducation française, certes, mais dépourvue de la nationalité française. Israélienne, certainement, par choix et engagement, partageant les valeurs d’Israël mais pas seulement cela. Juive d’Afrique du Nord, oui, ce sont mes origines, mais à quoi cela correspondait-il pour moi,  puisqu’il ne restait  presque rien de mes racines et que je  ne savais rien sur leurs vestiges ?

C’est ce qui m’a fait prendre la décision de me pencher sur ces questions d’identités multiples. .

Grâce à une bourse du Gouvernement français, - je suis très reconnaissante à la France de m’avoir aidé à réaliser mes études supérieures et doctorales - je partis faire mon doctorat à l’Ecole des Hautes Etudes, mon sujet étant : l’acculturation des juifs d’Afrique du Nord en France mais plus particulièrement des Juifs marocains. Il était plus facile avec cette population de cerner les processus de changements dans la société traditionnelle apportés par la colonisation française puis par la migration. La colonisation du Maroc avait été la dernière en 1912 alors  que pour l’Algérie, elle remonte à 1848 et pour la Tunisie en 1881.  J’ai étudié cette acculturation au niveau des individus par de longs entretiens et par des tests projectifs.

Cette thèse, en plus de son intérêt scientifique et académique, a été pour moi une période cruciale.  Du fait de l’unité culturelle, de ces communautés d’Afrique du Nord mentionnée par les historiens, en tout cas pour tous ceux qu’on nommait les « autochtones »[3],  cette recherche m’a permis d’accéder à une meilleure compréhension de mes deux familles d’origine, des bouleversements qui les ont traversées, de  leurs  effets sur le fonctionnement familial. J’ai pu suivre chez ma mère, la modification lente et douloureuse,  mais très partielle du statut de la femme, et  chez mon père, les effets à la fois positifs et négatifs du saut culturel  qu'il avait réalisé en une génération, en faisant des études supérieures en France. Lui-même, conscient de ces bouleversements, avait rédigé quelques écrits sur le judaïsme tunisien  qui se meurt.

Ainsi, je découvrais l’histoire de vie de mes parents, replacée dans un contexte  multidimensionnel et je trouvais  ma place dans ce courant  qui a emporté cette communauté  vers d’autres lieux et vers d’autres identités, ne laissant de traces qu’à travers les recherches historiques, anthropologiques et sociologiques qui lui sont maintenant consacrées.

Après mon doctorat, je décidai de rester en France pour des raisons qui ne trouvent pas leur place ici. Et là je commençai une nouvelle carrière qui m’a conduite à devenir  avec d’autres chercheurs et formateurs, un des pionniers de l’interculturel en France, dans plusieurs pays européens et au Canada (Québec).

En raison de ma recherche, j’étais sollicitée pour donner des formations à des professionnels du social et du médico-social. D’abord  par  les services sociaux de la communauté juive qui accueillaient des émigrants de Tunisie et du Maroc, quittant ces pays nouvellement indépendants après des événements menaçant leur sécurité et celle de leur famille. Ces services prenaient en charge tous ceux qui n’avaient pas la nationalité française, en répondant aux besoins immédiats inhérents à toute installation en urgence de familles souvent nombreuses.  Ensuite, les demandes de formation sont venues  du Service Social Spécialisé dans l’Aide aux Émigrants (SSAE) qui s’occupait de cas humanitaires chez les migrants considérés uniquement alors, comme de la main d’œuvre étrangère devant repartir dans leur pays, une fois leurs contrats terminés. Ces  deux services sociaux ont été les premiers à ressentir le besoin de former leur personnel confronté à des demandes et des problèmes inconnus, insolites, pour lesquels ils ne possédaient aucune grille de décodage, ni de moyens pour les gérer, source de grandes difficultés pour  leurs usagers comme pour eux mêmes. Et, c’est dans ces deux services que j’ai commencé ma carrière de formateur pour faciliter la compréhension des professionnels à la diversité culturelle. Très vite, celle-ci s’est élargie aux travailleurs sociaux des Services Sociaux du Droit Commun. En effet, le regroupement familial étant devenu la seule voie pour émigrer, l’accompagnement et la prévention auprès des familles  étrangères en difficulté rentraient dans leurs missions.

Face à ces demandes de formation, je me posai donc la question : Comment former les professionnels ? 

 La réponse a été longue à trouver et s’est déroulée en plusieurs étapes. Je renvoie à mon livre « Pour une approche interculturelle, Théories et Pratiques », section 1 chapitre 2,   pour trouver les réponses à cette question, c’est-à-dire suivre mon long cheminement dans le champ de l’interculturel.

 Pour terminer cette brève histoire de vie, je dirai que durant ces nombreuses années où j’ai exercé les fonctions  de formatrice, conférencière et chercheur dans de nombreux pays européens, j’ai travaillé avec un public d’acteurs sociaux très divers et de médiateurs interculturels d’origine migrante. Toutes ces personnes ont été à la fois les objets de mes recherches,  et  les participants à celles-ci, car c’est eux qui ont ouvert, nourri et stimulé ma réflexion et mon travail, et m’ont enrichie sur le plan intellectuel comme sur le plan humain. Grâce à eux les frontières de mon identité se sont ouvertes à d’autres univers, à d’autres questionnements  qui ont éloigné  le premier : celui du  « Qui suis-je ? ».

 

 

 

 

 



[1] Cette appellation englobe tous les juifs originaires du bassin méditerranéen et des pays arabes

[2] Cette appellation englobe tous les juifs originaires d’Europe et d’Amérique

[3]  On nomme les autochtones ou  « Tochavim » en hébreu, tous ceux qui vivaient depuis de très nombreux siècles dans cette région du globe, excluant tous ceux qui y avaient émigré entre les XIVe siècles et le XVIIe siècle  suite à l’inquisition,  fuyant  ses massacres, ses persécutions et ses  conversions forcées en Espagne et au Portugal.